Hommage rendu par M. Guy Siat, de l’Institut d’Etudes politiques de Strasbourg

Strasbourg, le 22 mars 2012,

Nous sommes unis  et rassemblés aujourd’hui autour de vous, Madame, Monsieur, pour vous dire toute notre peine, notre chagrin, vous exprimer notre compassion et vous soutenir dans l’épreuve par notre présence et nos témoignages d’affection.

Nous avons reçu la terrible nouvelle, les uns et les autres, avec stupeur, avec incompréhension.

Marie-Laure avait rejoint Strasbourg à la rentrée de septembre dernier pour effectuer sa deuxième année de Master, le Master ALORE. Elle était rentrée de Toronto où elle avait suivi la première année du Master dans le cadre du double diplôme organisé entre le Glendon College et l’IEP de Stasbourg.

C’est dire que Marie-Laure avait des projets et qu’elle affrontait avec détermination  les difficultés, le travail, car elle avait le goût de l’effort. A aucun moment de sa scolarité, elle n’avait laissé apparaître  un quelconque doute quant à sa capacité de faire face.

Ce n’est qu’au mois de janvier que Marie-Laure a commencé à évoquer l’hospitalisation à Villejuif, le traitement. Quelques jours à peine avant la semaine de vacances de février, alors qu’elle était à l’hôpital, elle s’inquiétait pour les examens. Par un échange de mails, nous avions convenu alors qu’elle pourrait passer les épreuves ultérieurement, une fois le traitement terminé. Pour elle comme pour nous, le temps pouvait s’égrener normalement, il y avait bien un avenir.

Oui, Marie-Laure avait foi dans l’avenir et jusqu’au bout, elle n’a cessé de lutter. Elle refusait la fatalité pour que la vie triomphe. Mais le combat était inégal : le mal avait progressé inexorablement et avait affaibli ses défenses.

Seule sa volonté restait intacte. Quelle formidable leçon de vie !

La disparition de Marie-Laure est injuste, cruelle. C’est la raison pour laquelle nous sommes dans l’incompréhension, le désarroi.

Nous qui l’avons tout juste connu un peu, tellement elle était discrète, nous pouvons  dire  qu’elle souriait à la vie, alors même qu’elle avait déjà vécu plusieurs hospitalisations, il y a quelques années, mais aussi avant de commencer le cycle à Glendon College.

Marie-Laure savait apprécier chaque jour, elle savait plus que nous faire face aux obstacles du quotidien. En effet, elle était préparée à de plus grands combats ; elle espérait avoir vaincu définitivement la maladie…cette maladie maligne qui l’a rattrapée et qui a pris le dessus le 24 février dernier.

Aujourd’hui, nous voulons dire que nous pensons à elle et que nous gardons l’image de Marie-Laure souriante. Son absence crée un vide profond et pose la question obsédante du « pourquoi… ».
Aujourd’hui, nous voulons vous dire, que l’image et le souvenir  de Marie-Laure  ne s’effaceront pas. Son sourire, sa discrétion, resteront gravés dans nos mémoires et sa force aura toujours valeur d’exemple.

A vous, étudiants du Master, qui avez partagé les cours, les sorties, qui avez peut-être recueilli ses confidences, je voudrais vous dire combien mes collègues et moi-même, nous sommes dans la tristesse. Souriez vous aussi à la vie et souriez de temps en temps à Marie-Laure : elle vous le rendra bien !

A vous Madame, Monsieur, au papa de Marie-Laure retenu par ses obligations,  nous tenons tous  à vous faire part de notre émotion et à vous accompagner dans le souvenir de Marie-Laure.

Guy Siat,
Directeur du master ALORE
Institut d’Etudes politiques de Strasbourg

Hommage rendu par les étudiants de l’IEP de Strasbourg
Voir la présentation/powerpoint de l’Hommage à Marie-Laure